Les agrégateurs hyperlocaux(2) : que font-ils ?

30 juillet 2009 at 13 h 04 mi 2 commentaires

La suite de notre palpitante série sur les agrégateurs hyperlocaux à la sauce américaine…

Nous sommes le 29 juillet. Vous résidez  au 175, Lexington Avenue à Manatthan. Voici ce que vous trouvez sur le portail d’EveryBlock…

EveryBLexII

 

Seize photos, un lien vers un article du New York Times dans lequel est cité votre sénateur et une liste de restaurants de quartier récemment « notés ». C’est tout pour la journée et votre modeste « block » mais vous avez le concept.

Certains vendent des pommes, des poires et  des scoubidous. Les agrégateurs locaux font dans les flux, les données et… les pâtés de maison.

 «Nous avons des flux provenant de milliers de sources et nous pouvons fournir des données en fonction d’une ville, d’un état, d’un quartier, d’une adresse et de coordonnées géographiques (latitude-longitude) », explique le PDG d’Ouside.in Mark Josephson au blog BDNET Media . 

Articles de médias, posts de blogs, photos, vidéos ou commentaires postés sur les sites sociaux… Aussi forts en maths qu’en géographie, les robots d’Outside.in, de Patch ou d’EveryBlock parcourent  la toile à la recherche de tout ce qui ressemble à une information localisable. Les algorithmes d’Outside.in sont, par exemple, programmés pour reconnaître des prépositions  comme « à », « en » ou  « près de ». Ils puisent enfin dans les innombrables bases de données publiques ou privées disponibles aux Etats-Unis (crimes et délits, permis de construire, inspections de restaurants, annonces immobilières, n’importe quoi…). 

Baltimore crime map (Outside.in)

Baltimore crime map (Outside.in)

La plupart des techniques utilisées ne sont pas nouvelles ( « The Rise of Hyperlocal » sur ReadWriteWeb). Elles ont suivi le développement de qu’on appelle le « géoweb ». Soit, en très gros, l’ensemble des méthodes d’indexation faisant référence à un lieu ou une position (nom de ville, code postal, adresse IP, GPS, signal de téléphonie mobile). Une requête bien formulée sur MSN Local ou l’utilisation des multiples outils Google (Maps, News, Reader, TimeLine) peut donner des résultats similaires. Mais en plus d’être de bons « spécialistes », les agrégateurs hyperlocaux sont de redoutables « assembleurs ».

Leurs données fournissent la matière de dizaines d’applications (cartes, tableaux,graphiques, répertoires dynamiques) directement exploitées ou bien proposées aux médias « traditionnels » et aux blogs.

Le résultat peut être décevant : statistiques froides et sans « background » (un peu génant pour le report de crimes et délits à Chicago par exemple), flux mal hierarchisés (des posts indigestes à côté de bons articles) ou hors-sujets.

Il peut aussi être bluffant, notamment lorsqu’il est combiné avec le travail d’une rédaction comme le New-York Times ou relayé par une communauté online dynamique comme sur Patch.

Illustrations by Tom Manning for IDEO | Photographs by Nicolas Zurcher with IDEO

Illustrations by Tom Manning for IDEO | Photographs by Nicolas Zurcher with IDEO

 

 Et ce n’est qu’un début. Récemment, le site Fastcompany.com demandé à une équipe de designers d’imaginer l’avenir de l’information hyperlocale. Ça donne « News Flash From the future : What will journalism look like ? ». Une vision sidérante d’une ville où chaque habitant conçoit et reçoit l’information en temps réel, en fonction de ses goûts et de ses déplacements. La géolocalisation via les téléphones mobiles est l’axe de développement le plus prometteur. Outside.in et EveryBlock proposent déjà des applications sur I-Phone.

A suivre : que gagnent-ils ?

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Les agrégateurs hyperlocaux (1) : qui sont-ils ? Aux USA, la pub en self-service pour financer les sites d’info locale

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